ALLOCUTION DE SEM MACKY SALL, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL , LE LUNDI 20 MAI 2013 AU TREIZIEME FORUM DE DOHA

Altesse, Sheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, Hôte du Forum,
Mesdames, Messieurs,
Je tiens d'abord à vous remercier
sincèrement, Altesse, pour votre aimable invitation et pour l'hospitalité
généreuse qui m'a été réservée, ainsi qu'à ma délégation.
Je me réjouis de participer
à ce Forum de Doha dans le cadre de ma visite officielle au Qatar. Pour le
Sénégal, le monde arabe a toujours été un espace convivial d'échanges et de
rencontres, fondés sur nos valeurs communes de culture et de civilisation.
En seulement douze ans d'existence, le Forum de Doha a gagné ses lettres de
noblesse. Par l'actualité de ses thèmes et la qualité de ses débats, ce Forum
est devenu un observatoire privilégié des grands changements qui continuent
d'agiter le cours de l'histoire contemporaine.
Dans bien des pays, la paix et la sécurité ont été mises en péril. A l'épreuve
de la crise que traverse le monde, des économies naguère prospères vacillent.
De nouvelles puissances émergent ; et avec elles, la géopolitique internationale
et l'économie mondiale changent de paradigmes.
Ces mutations profondes modifient à bien des égards les rapports entre Etats et
en leur sein.
L'Afrique n'est pas en reste.
Car malgré le poids du passé et les défis du présent, nos pays et notre Continent
s'installent dans une dynamique positive et ne veulent pas être les laissés
pour compte du nouvel ordre mondial en gestation.
La démocratie, la liberté
d'entreprise et l'esprit d'innovation gagnent du terrain, et le taux de
croissance en Afrique reste régulièrement au dessus de la moyenne mondiale.
En ma qualité de Président en exercice du NEPAD, je voudrais indiquer que nos
pays offrent de nouvelles opportunités d'investissements rentables dans les
secteurs clefs de l'agriculture, de l'énergie et des infrastructures.
L'Union Africaine a ainsi identifié dans les cinq régions du Continent, 51 projets au titre du Programme pour le Développement des infrastructures en Afrique, pour un coût global de 68 milliards de dollars américains.
Nous avons sélectionné 8 projets prioritaires que j'ai présentés en mars denier
à au Sommet des BRICS à Durban.
Il s'agit de projets dont les études de faisabilité sont suffisamment avancées pour pouvoir faire l'objet de financement. D'autres suivront.
Ce que nous proposons
aujourd'hui, c'est une nouvelle approche dans la mobilisation des capitaux.
Nous voulons aller au-delà de l'aide publique au développement et faire appel
au partenariat Public-Privé, afin de réaliser des routes, des chemins de fer,
des unités de production d'électricité et autres projets structurants de grande
envergure.
C'est l'objectif de la Table Ronde sur le financement des projets d'infrastructures de l'Afrique que nous organiserons dans le cadre du Sommet du G20 en septembre prochain à Saint Petersburg avec le soutien du pays hôte.
J'y convie tous les partenaires, publics et privés.
Je
vous remercie de votre aimable attention.