68ème Assemblée générale des Nations-Unies à New-York. Discours de S.E.M. Macky SALL, Président de la République à l’occasion de la Cérémonie de lancement de la campagne de lutte contre les violences sexuelles dans les conflits.

PR %MACKY SALL

Madame, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, 

Monsieur le Président de l’Assemblée générale,

Monsieur le Secrétaire Général,

Mesdames et Messieurs,

 

Il est des causes qui ne laissent pas de place à la neutralité, tant elles imposent un seul choix : celui de l’engagement et de l’action. Le combat contre les violences sexuelles en temps de conflit fait partie de ces causes. 

La violence sexuelle est en soi répugnante et inacceptable,  y compris en temps de paix.

En temps de conflit, elle ajoute à la souffrance humaine la cruauté de la guerre et le sentiment d’impunité devant l’irréparable.

Attaquées dans leur intimité, dans leur intégrité physique et morale, sans aucun moyen de défense, les victimes, femmes et hommes de tous les âges, subissent le calvaire et l’humiliation souvent au milieu de leur propre famille. 

Subir l’insupportable ou mourir,  et, pour beaucoup, hélas, les deux à la fois : voilà le triste sort des victimes des violences sexuelles en temps de conflit.

Et rien ne se passe après. Pas l’espoir d’une dénonciation, encore moins d’un procès ; ni le réconfort d’une simple indignation. 

La seule loi qui s’applique, c’est celle de l’omerta. Alors que tout le monde a vu l’horreur, personne n’ose en parler. On se tait parce qu’on a peur du bourreau qu’on côtoie tous les jours, parce qu’on est tenaillé par le sentiment de honte et de rejet. Et c’est la voie ouverte à d’autres crimes, d’autres victimes, d’autres injustices.

Nous sommes réunis ici justement pour rompre le silence ; pour parler au nom de ceux et celles qui subissent et qui ont peur. Mais surtout pour agir, car c’est par l’action que nous ferons la différence. 

Agir pour que ça cesse. 

 

Agir contre l’impunité et l’injustice, pour que les victimes ne soient plus seules, dans la souffrance le désespoir. Agir pour sauver notre humanité commune.

Devant tant d’horreur et d’inhumanité, nous n’avons pas d’autre alternative. 

« Ce qui m’effraie - disait Martin Luther KING - ce n’est pas l’oppression des méchants mais le silence des bons ».

Et il avait raison. Car c’est dans le silence, la passivité et la résignation de ceux qui peuvent parler et agir que les bourreaux trouveront la garantie de l’impunité. 

C’est pourquoi le Sénégal soutient fermement cette campagne pour que, par la prévention et la répression, cette garantie d’impunité soit enfin ôtée aux bourreaux. La morale universelle et le droit nous en donnent les moyens. Il nous faut agir. Et le temps d’agir, c’est maintenant. 

 


Je vous remercie de votre aimable attention.

Madame, Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement, 

Monsieur le Président de l'Assemblée générale,

Monsieur le Secrétaire Général,

Mesdames et Messieurs,

 

Il est des causes qui ne laissent pas de place à la neutralité, tant elles imposent un seul choix : celui de l'engagement et de l'action. Le combat contre les violences sexuelles en temps de conflit fait partie de ces causes. 

La violence sexuelle est en soi répugnante et inacceptable,  y compris en temps de paix.

En temps de conflit, elle ajoute à la souffrance humaine la cruauté de la guerre et le sentiment d'impunité devant l'irréparable.

Attaquées dans leur intimité, dans leur intégrité physique et morale, sans aucun moyen de défense, les victimes, femmes et hommes de tous les âges, subissent le calvaire et l'humiliation souvent au milieu de leur propre famille. 

Subir l'insupportable ou mourir,  et, pour beaucoup, hélas, les deux à la fois : voilà le triste sort des victimes des violences sexuelles en temps de conflit.

Et rien ne se passe après. Pas l'espoir d'une dénonciation, encore moins d'un procès ; ni le réconfort d'une simple indignation. 

La seule loi qui s'applique, c'est celle de l'omerta. Alors que tout le monde a vu l'horreur, personne n'ose en parler. On se tait parce qu'on a peur du bourreau qu'on côtoie tous les jours, parce qu'on est tenaillé par le sentiment de honte et de rejet. Et c'est la voie ouverte à d'autres crimes, d'autres victimes, d'autres injustices.

Nous sommes réunis ici justement pour rompre le silence ; pour parler au nom de ceux et celles qui subissent et qui ont peur. Mais surtout pour agir, car c'est par l'action que nous ferons la différence. 

Agir pour que ça cesse. 


Agir contre l'impunité et l'injustice, pour que les victimes ne soient plus seules, dans la souffrance le désespoir. Agir pour sauver notre humanité commune.

Devant tant d'horreur et d'inhumanité, nous n'avons pas d'autre alternative. 

« Ce qui m'effraie - disait Martin Luther KING - ce n'est pas l'oppression des méchants mais le silence des bons ».

Et il avait raison. Car c'est dans le silence, la passivité et la résignation de ceux qui peuvent parler et agir que les bourreaux trouveront la garantie de l'impunité. 

C'est pourquoi le Sénégal soutient fermement cette campagne pour que, par la prévention et la répression, cette garantie d'impunité soit enfin ôtée aux bourreaux. La morale universelle et le droit nous en donnent les moyens. Il nous faut agir. Et le temps d'agir, c'est maintenant. 


Je vous remercie de votre aimable attention.

 

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